Les premiers soins lors de fracture.
Auteurs
Résumé
Les premiers soins au cheval qui présente une fracture d’un membre dépassent largement le cadre de l’acte technique fait en urgence. En effet, dans notre profession, celui qui effectue les premiers soins est amené à prendre en charge le cas, puis à assumer le suivi pour plusieurs mois, même si entre temps le patient a été référé dans une structure spécialisée. Cela demande des compétences multiples, certaines sont partagées avec d’autres, telle que l’anesthésiste, le chirurgien orthopédiste, et d’autres impliquent un changement de « casquette » par la même personne. Ainsi, le praticien appelé pour les premiers soins au cheval fracturé est amené à assumer successivement les fonctions de vétérinaire pompier, vétérinaire traitant, de clinicien urgentiste, de vétérinaire conseil, il assume le pré-opératoire puis le post-opératoire, lorsqu’il est question de chirurgie. Toutes ces fonctions servent de plan à l’article, et elles sont décrites dans le détail, notamment pour ce qui est de la réalisation d’un plâtre mixte, plâtre de Paris, plâtre résine, avec alignement des corticales, et la réalisation d’un pansement type Robert Jones, membre entier, avec attelle. Un tableau de gestion des fractures des membres (cf tableau 1) présente de façon exhaustive pour chaque type de fracture, la description de la fracture avec dessin, comment référer le cas, dont le transport, comment le traiter, et le pronostic. D’autres tableaux et figures décrivent comment attacher un cheval pour qu’il ne se couche pas, comment réaliser différents types de plâtre, comment suspendre un cheval. On peut retenir trois idées fortes. La première, c’est qu’il y a urgence à immobiliser un membre fracturé, mais qu’il n’y a pas urgence à le référer vers un centre spécialisé. Deuxièmement, que de la qualité des premiers soins dépend l’évolution vers la réussite ou l’échec du traitement. Troisièmement, qu’en réalisant les premiers soins sur un cheval fracturé, il convient de prendre conscience que l’on aura à assumer le suivi qui demandera autant d’attention que les soins initiaux.