Règles de biosécurité particulières liées à l’exercice mixte.
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Résumé
La définition de règles en matière d’hygiène et de désinfection passe inévitablement par une bonne connaissance des facteurs de risque de contamination et des produits pouvant être utilisés lors des procédures. Au préalable, il apparaît important de souligner qu’en termes de transfert de contaminants, l’exercice mixte n’expose pas à un risque différent de celui de la pratique mono-espèce. Dans tous les types d’exercices, rural, canin, industriel, équin, mixte, il existe toujours un risque de transfert d’un contaminant d’un animal à un autre qu’ils soient de la même espèce ou non. La mise en place et le respect des règles d’hygiène produiront donc toujours les mêmes effets positifs. Les organismes pathogènes peuvent être classés de façon relativement simple en 3 principales catégories en fonction de leur potentiel infectieux et de leur sensibilité par rapport aux procédures de désinfection. La contamination aura lieu par l’intermédiaire de 2 vecteurs principaux qui sont le vétérinaire et les dispositifs médicaux utilisés dans le cadre de son exercice. Enfin, tous les actes vétérinaires, même les plus simples, peuvent être à l’origine d’une contamination dont le degré de gravité dépend du type d’actes mais aussi du contexte de l’élevage. L’analyse de ces différents facteurs permet de faire une classification du risque en 3 niveaux : bas, intermédiaire et haut. Pour pouvoir organiser une lutte efficace, le choix des produits de désinfection doit se faire avec soin. Des normes d’activité permettent d’évaluer leur efficacité et leurs conditions optimales d’emploi. D’autres critères (étendu du spectre, stabilité, formulation,….) devront aussi être pris en compte lors du choix. Dès lors que le niveau de risque est défini et que les produits ont été sélectionnés, des procédures pourront être définies aussi bien pour l’hygiène des mains que pour le traitement des dispositifs médicaux. Des procédures standard pourront être utilisées au quotidien. Elles seront alors simples et faciles à mettre en œuvre et permettront d’atteindre un niveau d’hygiène acceptable. Des procédures renforcées prévues à l’avance mais utilisées uniquement dans des cas spéciaux (gestion d’une épidémie). Elles seront généralement plus lourdes et plus coûteuses y compris en temps mais ne seront appliquées que de façon ponctuelle. La mise en place et le respect de procédures est une chose moins difficile qu’il n’y parait. Il est néanmoins préférable de procéder par étapes successives pour ne pas se décourager, sachant que l’objectif est toujours de s’améliorer.
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