La réhydratation électrolytique au chevet ou en hospitalisation, bilan hématologique et biochimique du foal.
Auteurs
Résumé
La fluidothérapie est en général le premier traitement non spécifique du poulain faible. Dans l’ordre, il faudra traiter l’état de choc, la déshydratation si elle est présente, puis assurer les besoins liquidiens quotidiens. Sur le terrain, le praticien peut objectiver l’état de choc, mettre en place une perfusion de Ringer lactate très rapide par une série de un à trois bolus d’environ un litre chacun passés en une quinzaine de minutes, puis objectiver que la perfusion tissulaire reprend. Si une hypoglycémie est également présente, elle peut être corrigée par l’ajout de glucose dans le bolus. A ce stade les désordres acidobasiques et électrolytiques sont évalués et corrigés par une perfusion beaucoup plus lente (environ 200 ml/50kg/heure) afin de corriger une éventuelle déshydratation et couvrir les besoins quotidiens. La glycémie et la lactatémie sont très facilement mesurables sur le terrain. Les gaz artériels peuvent être mesurés sur le terrain grâce à des machines portables fiables mais onéreuses. Elles permettent d’abord une fluidothérapie précise car les causes de variations du pH sont mesurées (base excess évaluant la composante métabolique et PaCo2 évaluant la composante respiratoire) mais aussi d’évaluer l’hypoxémie qui sera traitée par la supplémentation en oxygène nasal. Chez le poulain faible, les variations électrolytiques sont souvent une conséquence des désordres acido-basiques et vouloir les corriger sans évaluation globale peut être dangereux. La perfusion de bicarbonates doit être réservée lors de sévères (diarrhées) et aux acidoses métaboliques graves (pH< 7.15). Les évolutions du bilan sanguin du poulain au cours des premiers jours de l’adaptation néonatale sont la résultante de changements normaux liés au passage du foetus au poulain et de modifications dues à la pathologie.