Maitriser la qualité de l’eau de son puits ou de son forage ne s’improvise pas.
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Résumé
L'origine de l'eau en élevage peut provenir du réseau d'AEP (Alimentation en Eau Potable) qui fait l'objet d'une surveillance et d'une très bonne maîtrise mais engage aussi une charge fixe croissante pour les élevages. Le recours au puits et forages n'est pas sans poser de problèmes, parfois sur l'aspect quantitatif mais surtout sur la maîtrise de la qualité requise en élevage. Un grand nombre de solutions sont proposées en élevage mais seules les démarches avec une approche globale du captage à l'abreuvoir, pourront permettre de maîtriser de manière rentable et durable la qualité de l'eau. Cette démarche exigera : une connaissance du fonctionnement hydrogéologique du captage ,une installation de mise en pression bien dimensionnée et entretenue, un choix raisonné des traitements d’eau en fonction des avantages et limites des différentes technologies possibles à l’exploitation, un entretien de ces stations de traitement et des canalisations de distribution et enfin un suivi analytique de l'eau permettant de déceler précocement et de comprendre les causes de non maîtrise de la qualité. L’éleveur pourra être accompagné dans cette démarche exhaustive, par le conseiller spécialisé en eau. Les suivis eau réalisés par le GDS en Mayenne montrent des niveaux de maîtrise toujours difficile, en 2011 sur 789 analyses bactériologiques avec 6 critères, 48% sont de bonne qualité, malgré une part croissante de traitement bactériologique (52 % des eaux analysées). Ces analyses montrent des contaminations fécales strictes (Escherichia coli et entérocoques intestinaux) dans 20% des cas. Les autres bactéries présentes à l’analyse trouvent leur habitat et se développent dans les ouvrages d’eau, les canalisations et les réservoirs de mise en pression ; elles font partie du biofilm. Les traitements bactériologiques de l’eau sont insuffisamment maitrisés : les analyses de contrôle sont non-conformes dans 40 % des cas pour le traitement par injection d’une solution d’hypochlorite de sodium (pompe à chlore) qui est le plus courant (85% des cas). L’injection permanente de peroxyde d’hydrogène, moins fréquente (10% des cas) est encore moins bien maîtrisée, 70% des résultats sont nonconformes sur 56 analyses de contrôle. Les causes d’échec de ces traitements résident : dans la conception, le suivi des installations de mise en pression et de traitement, leur entretien mais aussi dans l’inadéquation entre le traitement et la qualité initiale de l’eau. La dégradation par les infiltrations de surface vers les captages suite aux épisodes de pluviométrie abondante est une autre cause d’échec des traitements. L’éleveur soucieux de maitriser cette qualité d’eau, devra engager un suivi qualité d’eau qui englobera les analyses adéquates ainsi qu’un diagnostic approfondi en cas de dégradation et la mise en oeuvre des actions correctives prioritaires. Disposer d’une eau de bonne qualité en permanence en tout point de son circuit sera une garantie indispensable à une conduite d’élevage où l’eau est et demeurera un aliment de qualité.
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JNGTV 2011 Page 869
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