Infection des bovins par Neospora caninum : inflence du mode de contamination sur la transmission de l’infection à la progéniture et conséquences sur les plans de maîtrise
Auteurs
Résumé
Les objectifs de cette étude étaient (i) de vé- rifir l’hypothèse selon laquelle les vaches contaminées par voie horizontale (contamination post-natale) auraient une probabilité moindre de transmettre Neospora caninum à leur progéniture que celles contaminées par voie verticale (contamination in-utero) et (ii) le cas échéant de trouver des moyens de les distinguer sur la base de leurs profis sérologiques afi de pouvoir discriminer en pratique les vaches à réformer en priorité. En effet si l’hypothèse se vérifi, il pourrait être conseillé aux éleveurs de conserver les vaches contaminées par voie horizontale dans les troupeaux. Pour cela, une base de données de plus de 250 000 résultats d’analyses sérologiques réalisées sur une période de presque 17 ans dans les laboratoires départementaux bretons et de Loire Atlantique dans le cadre des plans de maîtrise mis en place par les GDS a été analysée. Il ressort de l’analyse que les vaches supposées contaminées par voie horizontale ont fortement tendance à moins transmettre la néosporose à leur progéniture que celles supposées contaminées par voie verticale (taux de transmission : 57% versus 91%). Les résultats sont d’autant plus encourageants que le taux de transmission des vaches supposées contaminées par voie horizontale est principalement le reflt de la transmission lors de la gestation à risque, les animaux étant le plus souvent réformés avant de vêler une nouvelle fois (d’un veau sain en théorie). Concernant l’identifiation « simple » des vaches selon leur mode de contamination, dans les conditions de l’étude, les vaches supposées contaminées par voie horizontale se distinguent des autres car elles se séronégativent dans une proportion plus importante (de l’ordre de 50%) et ce dès 3 mois après leur premier résultat positif. Il semblerait également possible de discriminer ces vaches en se basant sur le taux d’anticorps qui serait plus faible chez les vaches supposées contaminées par voie horizontale que verticale. Ces résultats mériteraient d’être confimés mais permettent déjà d’entrevoir des pistes pour modifir les règles de réforme.
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