Impact économique de la réduction de l’usage des antibiotiques. Où en est-on et comment s’en sortir ? Exemple des bovins laitiers.
Auteurs
Résumé
Le défi de la réduction de l’usage des antibiotiques sans dégradation des performances économiques des élevages pourrait être relevé à travers la prévention des troubles sanitaires (maîtrise des facteurs de risques) et les alternatives aux traitements antibiotiques curatifs. L’objectif poursuivi est d’évaluer les arbitrages entre l’usage des intrants antibiotiques et le revenu agricole de l’élevage bovin laitier à travers un modèle bioéconomique stochastique dynamique d’optimisation (permettant de rechercher la meilleurs solution économique). Le cas de la gestion des mammites a été choisi comme cas d’étude puisqu’il s’agit de la principale raison d’usage des antibiotiques au sein des élevages bovins laitiers. Réduire l’usage des antibiotiques est possible, avec quasiment aucune baisse de l’utilité espérée (revenu par an) et quasiment aucune baisse de la quantité et qualité de lait livrée lorsque l’éleveur a de très bonnes pratiques d’élevage. Lors de pratiques d’élevages usuelles, l’antibiotique permet de bien sécuriser le bilan économique de l’élevage, et la baisse d’usage d’antibiotique sans dégradation des performances économiques n’est possible qu’en présence d’alternatives thérapeutiques. Par contre, la baisse de l’usage des antibiotiques est associée à une baisse de l’utilité espérée lors de pratiques zootechniques et sanitaires non adéquates, tout particulièrement en absence d’utilisation d’obturateur. Dans les deux cas, une dégradation de la qualité du lait livré est aussi observée. Les changements de pratiques de l’éleveur demandent des investissements humains importants, et augmentent fortement le temps de travail quotidien. Il semble difficile de demander un tel effort sans dégrader d’autres pratiques sur d’autres postes techniques de l’atelier.
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Bovin laitier · Bovin viande · Bovins