Mécanismes physicochimiques de l’acidose ruminale latente et conséquences physiopathologiques
Auteurs
Résumé
Alors que sa forme aiguë est devenue rare, l’acidose ruminale se développe dans nos systèmes de production intensive sous sa forme latente, plus discrète mais touchant un nombre élevé d’animaux et avec un impact financier négatif. Cette forme latente représente un état de déséquilibre transitoire de fréquence et de durée variables. La baisse du pH, proche des valeurs physiologiques inférieures (5 < pH < 6), n’est pas liée à l’accumulation de lactate dans le rumen mais à celle des acides gras volatils. Leur composition s’oriente variablement vers le butyrate et/ou le propionate au dépend de l’acétate selon la composition de l’écosystème microbien ruminal et la sévérité de l’acidose latente. Outre les chutes de performances zootechniques, ces modifications ruminales peuvent avoir des conséquences physiopathologiques à plus ou moins long terme au niveau digestif (météorisation, retournement de caillette, parakératose, diarrhées, etc.), infectieux (abcès) et locomoteur (fourbure).
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