Toxocara vitulorum et Strongyloides papillosus : des ennemis du très jeune veau
Auteurs
Résumé
Toxocara vitulorum et Strongyloides papillosus ont une particularité épidémiologique commune : ils sont principalement transmis au veau par le colostrum et le lait pendant les tout premiers jours de sa vie. Toxocara vitulorum est rare en France mais peu recherché car il ne s’observe que sur les veaux de moins de deux mois, étant spontanément éliminé ensuite du fait de la réaction immunitaire locale. Strongyloides papillosus est plus fréquent mais rarement identifié, ses manifestations cliniques sont confondues avec celles d’infections bactériennes ou virales qui sont souvent concomitantes et masquent l’infestation parasitaire. Les migrations de Strongyloides, parfois à l’origine d’une hyperthermie, s’accompagnent de troubles respiratoires fugaces puis de manifestations digestives qui prennent très vite le relais après l’épisode pulmonaire souvent trop court pour être pris en compte. Des cas de mortalités subites sans prodromes en relation avec des infestations massives par Strongyloides papillosus ont été rapportés. Le diagnostic de ces helminthoses est essentiellement coproscopique entre l’âge de 3 semaines et 2 mois pour Toxocara, dès la première semaine pour Strongyloides. Le diagnostic causal repose sur l’observation de milliers d’œufs pour Toxocara et de dizaines de milliers d’œufs pour Strongyloides. La mise en évidence d’ascarides dans les matières fécales indique que l’infestation est terminée : c’est la génération suivante qu’il faudra vermifuger. L’éradication des ascarides est fondée sur le traitement systématique des veaux avant l’âge de trois semaines. Le contrôle des Strongyloides est plus hypothétique car le milieu extérieur est une source profuse de larves infestantes issues d’un cycle parasitaire libre.
Abstract
Toxocara vitulorum and Strongyloides papillosus have a common epidemiological particularity: they are mainly transmitted to the calf by the colostrums and the milk during the very first days of its life. Toxocara vitulorum is rarely reported in France but poorly searched for since it is only present in calves under the age of two months; it is afterward rapidly rejected thanks to a local immunological reaction. Strongyloides papillosus is more frequent but rarely identified; its clinical manifestations are often confused with those of a bacterial or viral infection often evolving at the same time and hiding the parasitic infestation. Strongyloides migrations sometimes induce hyperthermia. They provoke transient respiratory troubles that rapidly give way to digestive symptoms. The respiratory phase is often too short to be detected. Some cases of sudden death without prodroma, in relation with massive Strongyloides papillosus infestations have been reported. The diagnosis of these parasitic diseases is essentially based on coproscopic examination carried out between the age of 3 weeks and two month for Toxocara, and as soon as the calf is one week old for Strongyloides. Etiological diagnosis relies on the observation of thousands of eggs for Toxocara and tens of thousands of eggs for Strongyloides. The observation of ascarids in the feces indicates that the infestation is over: only the next generation will have to be treated with parasiticides. The ascarid eradication is based on the systematic treatment of calves before the age of three weeks. The Strongyloide control is more hypothetical since the environment is a profuse source of infesting larvae produced through the free parasitic cycle.
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