Réflexion sur la stratégie de réforme des vaches laitières
Auteurs
Résumé
Ces trois dernières décennies, les choix de réforme des vaches laitières ont amené des taux de réforme et de renouvellement élevés en France, ce qui a conduit à diminuer la rentabilité de nombreuses exploitations bovines laitières. Les coûts de renouvellement sont acceptables pour des réformes après la 4ème lactation, et deviennent minimaux pour des réformes après la 5ème à 7ème lactation. Compte tenu des motifs actuels de réforme qui sont volontaires dans la moitié des cas, un niveau économiquement acceptable de 25 à 29 % de réformes pourrait être atteint dans la plupart des exploitations sans compromettre les possibilités de réforme involontaire des troupeaux. Au total, c’est bien sûr la cohérence globale et la sécurisation d’un résultat complet de l’activité bovins-lait sur l’exploitation qu’il convient de privilégier et non la minimisation stricte d’un coût de renouvellement du troupeau.
Abstract
Over the last thirty years, the choice of dairy cow culling policy has led to high rates of culling and replacement in France, which has decreased the profitability of numerous farms. The costs of replacement are acceptable if culling occurs after the 4th lactation, and they become minimal after the 5th to 7th lactation. Given current patterns of culling which are decided by the farmer in half the cases, an economically acceptable cull rate of 25 to 29% could be achieved in most farms without making unplanned culling difficult. Finally, global coherence and the ability to ensure overall dairy production efficiency on a farm should be sought rather than trying to minimise the replacement costs in a herd.