Lutte contre le parasitisme en aquaculture : un arsenal thérapeutique à améliorer
Auteurs
Résumé
Les pertes liées au parasitisme en production piscicole menacent la pérennité de certaines filières car la faiblesse de l’arsenal thérapeutique disponible en affecte la gestion durable. La lutte contre les ectoparasites en salmoniculture continentale, s’appuyant en grande partie sur des préparations magistrales, engage lourdement la responsabilité du prescripteur. En élevage marin de saumon atlantique, la prévention des résistances vis-à-vis des médicaments à autorisation de mise sur le marché développés contre les ectoparasites crustacés passe par une lutte coordonnée par l’administration. Une stratégie alternative consiste à recourir à un petit poisson « nettoyeur ». Pour compenser les carences thérapeutiques contre certains parasites histozoïques, on est contraint de tenter de réduire l’exposition du poisson aux stades infestants. Pour contrôler durablement le parasitisme en pisciculture, il faudra donc continuer d’affronter des enjeux environnementaux, techniques, pharmaceutiques, réglementaires et scientifiques dans lesquels la profession vétérinaire doit jouer un rôle important.
Abstract
Losses due to parasitism in fish production threaten the sustainability of certain sectors. This is caused by the lack of drug treatments in disease management. The fight against ecto-parasites in terrestrial salmon breeding is mainly based on the use of specially prepared drugs. This means that the prescriber is responsible for any mistakes/accidents. In marine Atlantic salmon farming, the prevention of resistance to commercial drugs developed against crustacean ecto-parasites is based on government guided management. An alternative strategy consists in the use of a small ‘cleaner’ fish. In order to overcome the lack of drugs against histozoic parasites it is necessary to reduce contact between the fish and the parasite when it is at its most infectious. In order to permanently control parasitism in aquaculture it is necessary to continue to work on the difficulties encountered in different domains: environment, technical, pharmaceutical, regulatory and scientific. The veterinary profession must play an important role in these areas.