Sélection génétique pour la résistance au parasitisme en caprins (projet TEPACAP)
Auteurs
Résumé
Les caprins sont très sensibles aux infestationspar les strongles digestifs. En systèmepâturant, la maîtrise de ces parasites reposeessentiellement sur les anthelminthiquesde synthèse, l’éprinomectine occupant une place prépondérante en raison de son délai d’attente nul pour le lait. Récemment, de nombreux cas de résistance à l’éprinomectine ont été confirmés sur le terrain. Une lutte intégrée, activant plusieurs leviers différents, est maintenant nécessaire pour contrôler ces parasites. Parmi ces leviers, la sélection génétique d’animaux résistants est désormais une réalité dans deux races ovines laitières des Pyrénées grâce à un protocole de phénotypage de béliers en centre d’insémination artificielle. L’objectif de cette étude était de tester ce protocole de phénotypage sur de jeunes boucs à l’entrée de station et sur des boucs adultes en fin de période de collecte de semence. Une première phase du projet (2020 à 2023) a montré que ce protocole était bien toléré par les boucs et qu’il n’y avait pas de répercussions néfaste sur la qualité ou la quantité de semence. Une grande variabilité individuelle, à la fois dans les caractères de résistance (intensité d’excrétion d’oeufs) et de résilience (variations d’hématocrite), a été observée, ce qui laisse supposer qu’une sélection est possible. Les premières estimations de l’héritabilité des caractères de résistance ou de résilience, même si elles sont fragiles par manque d’effectif, sont conformes à ce qui a été observé en ovins laitiers. Les corrélations phénotypiques entre caractères de résistance/résilience et les caractères de production sont modérées mais défavorables. Une prise en compte des caractères de résistance/résilience apparait nécessaire dans les objectifs de sélection, compte tenu de la multiplication des cas de résistance aux anthelminthiques sur le terrain.
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JNGTV GTV2022 Page 133
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