Accidents de césarienne et expertise
Auteurs
Résumé
Les accidents de césarienne fournissent l’essentiel des dossiers de mise en cause de la responsabilité des vétérinaires ruraux. Leur fréquence n’est pas très élevée par rapport au nombre de césariennes réalisées, mais les échecs sont mal tolérés en raison de la banalisation de cet acte, d’où le nombre d’expertises relatives à ce domaine. Les circonstances qui engagent le plus souvent la responsabilité sont les défauts de qualité de la suture utérine, les défauts d’hémostase, les lésions d’organes (rumen ou intestin) et les défauts d’asepsie et de traitement postopératoire. Certaines situations assombrissent le pronostic dès le départ, comme les torsions, les non-dilatations du col, les malpositions, la présence d’adhérences. Dans ce cas l’appréciation de la responsabilité du vétérinaire doit être plus nuancée. Le fait de s’être acharné déraisonnablement à tenter une extraction forcée ou à réduire une torsion ou une malposition avant de décider la césarienne ne jouent pas en faveur du praticien, mais les cas où ce dernier a agi au mieux dans une situation difficile doivent l’exonérer, même si les choses ont mal tourné.
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