Actualités en matière de CAEV, intérêt de l’ ELISA sur lait de tank
Auteurs
Résumé
Le CAEV est une maladie largement répandue en élevages caprins, mais sa distribution et son impact sont très mal décrits. Une enquête a été réalisée pour évaluer la situation des élevages caprins dans l’ Ouest de la France, sur la base d’ analyses ELISA sur des laits de tank interprofessionnels (protocole modifié kit Hyphen Biomed). Au préalable, l’ analyse de plusieurs laits de tank de 31 élevages indemnes et 12 élevages récemment déqualifiés a permis de définir des règles d’ interprétation apportant une très bonne sensibilité (malgré une détection inconstante des élevages présentant une séroprévalence inférieure à 3 %) tout en assurant une très bonne spécificité (absence de positif parmi les indemnes). Dans le contexte de la mise en place du nouveau référentiel de qualification proposé par GDS France en suivant les recommandations de l’AFSE, cette méthode pourrait permettre de repérer de nouveaux élevages potentiellement indemnes par un screening à grande échelle, voire de compléter la surveillance sur sérums individuels pour le maintien de la qualification. Pour les élevages infectés, cette méthode ne permet qu’ une estimation approximative de la séroprévalence, celle-ci devant être précisée par des analyses sérologiques individuelles sur les différentes classes d’ âge. Des analyses sur chevrettes et boucs de renouvellement âgés de 6 mois environ permettent d’ évaluer l’ exposition des jeunes et, le cas échéant, l’ efficacité des mesures de prévention des infections à partir du colostrum. La transmission du virus entre adultes est difficilement contrôlable et la séroprévalence très souvent supérieure à 90 %, notamment en zéro-pâturage. Dans ces conditions, la situation peut néanmoins être considérée comme étant contrôlée si l’ infection et l’ expression clinique sont suffisamment retardées, ce qui doit encourager les éleveurs à maintenir les mesures de lutte en place.
Abstract
Many animals are asymptomatic reservoirs of the virus. The high presence in Corsica of one of its main vectors, the tick Hyalomma marginatum, raises questions about possible viral activity on the island. PCR tests on more than 1 000 ticks collected from animals raised on Corsica and from wildlife did not detect CCHF viral RNA. On the other hand, a large serological survey carried out on nearly 4 000 domestic ruminants (cattle, sheep and goats) from blood collected during the 2015-2016 prophylaxis campaign showed that 9.1% of the animals were seropositive suggesting that the virus circulates on Corsica. Isolation of the virus and characterisation of the viral genome are still necessary to confirm these results.
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JNGTV 2012 Page 251
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