Antibiorésistance d’Escherichia coli isolés sur fèces de veaux allaitants
Auteurs
Résumé
L’objectif de cette étude est de décrire les niveaux de résistance de souches d’’Escherichia coli isolées sur fèces de veaux allaitants de l’Ouest de la Vendée. Les fèces ont été récoltées dans 42 élevages entre février et avril 2013. Les souches d’’Escherichia coli ont été isolées sur mélange de fèces de veaux sains et de veaux atteints de gastro-entérite néonatale (GENN) d’un même élevage. Au total, la sensibilité de 58 souches vis-à-vis de 15 antibiotiques a été testée. Les plus forts niveaux de résistance ont été observés pour l’amoxicilline et la tétracycline (respectivement 67% et 66% de souches non-sensibles). Les plus faibles niveaux de résistance ont été mis en évidence pour la colistine, l’enrofloxacine, le ceftiofur, la céfopérazone et la cefquinome (moins de 6% de souches non-sensibles). Les veaux de moins de 10 jours hébergeaient plus fréquemment des souches d’E.coli nonsensibles à au moins un antibiotique classiquement utilisé dans le traitement des GENN. Les souches de sérotype CS31A étaient plus fréquemment non-sensibles à 3 antibiotiques ou plus que les souches de sérotype non-CS31A. Les résultats in vitro montrent que l’amoxicilline, la tétracycline et l’association amoxicilline-acide clavulanique ne sont que peu efficaces dans le cadre des GENN du veau allaitant dans l’Ouest de la Vendée. La gentamicine ou le triméthoprime-sulfaméthoxazole semblent en revanche être des molécules de choix. Dans l’optique de préserver l’arsenal thérapeutique actuellement disponible, la réalisation d’un antibiogramme et la mesure de la concentration minimale inhibitrice (CMI) lors du choix de l’antibiotique est un point essentiel dans la démarche thérapeutique.
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