Antibiotiques d’importance critique, comment en limiter l’usage ?
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Résumé
La notion d’antibiotique critiques pour l’homme et l’animal est apparue en 2003 lors d’une réunion tripartite FAO/OIE/OMS organisée à Genève (FAO/OIE/WHO- 2003). Ce concept a été développé pour permettre la mise en place d’actions préventives pour ces classes d’antibiotiques. Les listes élaborées par l’OMS et pour les antibiotiques critiques pour l’homme et par l’OIE pour l’animal ont été publiées respectivement en 2005 et 2007 et font l’objet d’une actualisation régulière. Au plan Européen, aucune liste n’a été établie, même si cette notion est reprise dans de nombreux documents. Au cours de ces dernières années, de nombreux rapports et lignes directrices ont été publiés pour les familles des céphalosporines de 3ème et 4ème générations, les fluoroquinolones et les macrolides. Ces lignes directrices ont servi de base à des référés communautaires et conduit à l’harmonisation des Autorisation de mise sur le marché de ces médicaments vétérinaires dans l’ensemble des pays membres de l’Union Européenne. Au niveau des pays européens, des approches différentes ont été suivies tant sur l’interprétation de la notion d’antibiotiques critiques que sur les mesures mise en oeuvre. Les mesures mises en place peuvent être de différentes natures : Interdiction règlementaire de leur utilisation, modification des Autorisations de mise sur le marché et des étiquetages, mise en place d’un suivi des prescriptions et d’un contrôle des utilisations excessives, mesures de limitation volontaires de la part des utilisateurs, établissement de recommandations d’utilisation. Le choix des mesures mises en place varie en fonction de caractéristiques « culturelles » des pays et d’une appréciation différente du niveau de contrainte règlementaire qu’il faut mettre en oeuvre. En France, l’approche privilégie la responsabilisation des acteurs mais l’accompagne également d’un durcissement des conditions règlementaires de l’utilisation des antibiotiques critiques. Il est particulièrement important d’accompagner la mise en place de ces mesures par des propositions d’alternatives et/ou de recommandations d’utilisation pour des traitements alternatifs
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