Chirurgies debout en pratique courante chez la jument.
Auteurs
Résumé
Lors du bilan gynécologique de la jument, la mise en évidence des anomalies de conformations ou des lésions du tractus caudal est un point important car il s’agit le plus souvent de facteurs favorisant ou déterminant d’endométrites ou résorptions embryonnaires chroniques. Les anomalies de conformation vulvaire sont fréquentes et nécessitent des chirurgies correctrices qui dépendent de 4 éléments importants : position, angle, tonicité de la vulve puis compétence de l’anneau vestibulaire. Le praticien procèdera soit à une vulvoplastie soit à une épisioplastie. Certaines lésions post-partum cicatrisent spontanément tandis que d’autres devront être opérées sur tissus sains après quelques semaines de débridement naturel. Les techniques chirurgicales de fistules rectovaginales, cloaque, lacérations cervicales, et urovagin sont nombreuses et varient selon les préférences des auteurs. Certains points clés sont communs : quelques longs instruments, de bons et longs écarteurs, une bonne luminosité. La jument est le plus souvent opérée debout, dans une barre, après anesthésie épidurale. Les tissus doivent être incisées suffisamment incisés de sorte que les sutures ne présentent aucune tension. Les chirurgies peuvent être longues et nécessitent de la patience. Les crottins devront rester souples (alternance contrôlée de paturâge et de foin) pour éviter ténesme ou féces trop liquides. L’insémination ou la saillie sont en général possibles après 5 à 6 semaines. Le pronostic reproducteur est bon sauf sous réserve d’autres lésions utérines pré-existantes. Lors de déchirure cervicale la lésion peut se reproduire au cours du poulinage suivant.
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JNGTV 2016 Page 895
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