Colostrum : les données récentes modifient-elles les recommandations habituelles ?
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Résumé
Le colostrum s’avère incontournable pour la vie du nouveau-né, mais son rôle ne se résume pas à l’apport d’immunoglobulines. La composante cellulaire du colostrum est à l’origine d’une stimulation des cellules immunitaires du veau, suggérant de favoriser la distribution d’un colostrum frais de première traite, lors du premier repas du veau. Le traitement thermique modéré (60° C) ne semble pas modifier la qualité du colostrum (Ig), et permet de réduire voir d’éliminer certains agents infectieux. La réduction de la charge bactérienne du colostrum est associée à un meilleur transfert d’immunité passive, suggérant une hygiène rigoureuse dans la gestion du colostrum. Les substituts de colostrum non enregistrés comme médicaments et disponibles sur le marché français s’avèrent d’une efficacité modérée. Leur qualité peut être évaluée par la quantité totale d’Ig qu’ils contiennent mais surtout par le rapport Ig/protéines ou Ig en % de MS. Un statut sélénique correct de la mère est associé à un colostrum de meilleure qualité et des concentrations sériques en Ig du veau supérieur à ceux de veaux de vaches carencées. L’ajout artificiel de sélénium dans le colostrum à raison de 3 ppm améliore l’absorption intestinale, même si ces concentrations ne sont pas obtenues naturellement.
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JNGTV 2010 Page 91
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