Comment diminuer le risque de maladies transmises par les tiques chez les bovins au pâturage ?
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Résumé
Les maladies transmises par les tiques constituent un véritable enjeu vétérinaire chez les bovins. L’augmentation de l’incidence de ces maladies n’est pas seulement due à l’amélioration des diagnostics, mais peut être également rapprochée de l’augmentation de l’abondance du vecteur. Dans ce contexte, la compréhension de la répartition des tiques est primordiale pour pouvoir contrôler l’impact des maladies vectorisées.Ixodes ricinus, tique la plus répandue en France, est inféodée aux milieux boisés, mais peut survivre dans les pâtures. L’analyse statistique des données d’abondance de nymphes I. ricinus, sur 61 pâtures fréquentées par les bovins, a permis la mise en évidence des facteurs environnementaux favorisant les populations de tiques sur les bords des pâtures. Ainsi, l’association d’une forte hygrométrie sur les 10 jours précédant l’échantillonnage (>58%) et d’un périmètre bordé à 75% d’arbres a très fortement favorisé la capture de nymphes I. ricinus. Ensuite, les facteurs les plus influents sont : la présence de pommiers et de cerisiers, la présence d’une haie, la proximité d’un bois, et le nombre de nymphes I. ricinus dans ce bois. A partir de ces résultats, quelques recommandations peuvent être proposées, afin d’éviter aux bovins d’être trop souvent la proie de ces acariens dans les zones à risque élevé.