Corriger une carence en sélénium en fin de gestation
Auteurs
Résumé
Le nombre d’agneaux vendus par brebis et par an reste, depuis plusieurs décennies, la principale composante de la marge brute par brebis et donc du revenu. Le taux de mortalité des agneaux en est une des composantes. Les carences avérées en sélénium de la majorité des sols français sont à l’origine de déficit en sélénium dont l’implication dans la survie des agneaux est bien connue. Une carence se manifeste notamment par des myopathies (« maladie du muscle blanc » ou « raide de l’agneau »). En 2011 et 2012, une étude relative à la qualité du colostrum et au transfert de l’immunité passive a permis de définir les intérêts d’un apport de sélénium sous différentes formes au cours de la gestation. Parmi les modalités d’apports du sélénium testés, la distribution quotidienne d’un complément minéral vitaminé au cours des cinq dernières semaines de gestation est la seule qui rétablisse le statut en sélénium des brebis à la mise-bas et augmente la façon significative celui des agneaux. Par contre, la forme buvable du sélénium en un seul apport en milieu de gestation ou bien dans l’eau de boisson six jours consécutifs en fin de gestation n’a pas apporté les résultats attendus. Par ailleurs, aucune amélioration de la qualité du colostrum en matière de concentration en immunoglobulines ni de transfert d’immunité passive sur les agneaux n’a été enregistrée quel que soit le mode d’apport du sélénium.