Démarche globale d’appréciation du risque parasitaire. Application pratique et points de contrôle
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Résumé
Dans un contexte social et économique tendu où la délivrance du médicament vétérinaire par le vétérinaire praticien et traitant est remise en cause régulièrement et diversement, la juste appréciation du risque préalablement à la prescription doit remettre celui-ci au centre de la gestion du médicament dans les élevages. Les antiparasitaires n’échappent pas à cette évolution. La méthode à appliquer réside dans l’évaluation du risque parasitaire propre à chaque élevage confronté au niveau de performances envisagé et à l’impact clinique des parasites. La première étape de la démarche consiste en un inventaire exhaustif des dangers parasitaires connus ou non. A ce titre, la recherche de résultats antérieurs ou la mise en oeuvre d’examens complémentaires est souvent un préalable indispensable. Une fois déterminé l’impact clinique et zootechnique potentiel des parasites mis en évidence, il est nécessaire d’établir des priorités en fonction du niveau de production et l’état de santé du troupeau. Le risque parasitaire est la conséquence de l’expression du danger. Il est fonction de la conduite du pâturage, de la nature des parcelles, des capacités de résistance des animaux. Une approche différenciée, parcelle par parcelle, doit être faite pour les strongyloses (digestives et respiratoires), les trématodoses, les protozooses vectorielles. La finalité de la méthode est de permettre de définir, lot par lot, le niveau de risque pour chaque parasitose potentielle et les mesures médicales et agronomiques les plus appropriées et durables. Le parasitisme d’intérieur est abordé à part. S’inscrivant dans un concept de démarche qualité, cette approche ne peut s’absoudre de points de contrôle. Ils peuvent être cliniques et zootechniques RÉSUMÉ 473 mais ce sont, à nouveau et régulièrement, des examens de laboratoire qui permettront d’objectiver le bien fondé de la prescription effectuée et déterminer les points perfectibles. Le vétérinaire traitant de l’élevage, par cette approche de prescription raisonnée et de gestion globale et intégrée du parasitisme, retrouve son rôle clé de synthèse. Outre ce point essentiel, ses motivations seront la réalisation d’économies financières mais aussi d’intrants médicamenteux, la prévention de l’apparition de populations parasitaires résistantes aux anthelminthiques. Il fera preuve de responsabilité vis-à-vis de la communauté scientifique mais aussi de la société civile dans un contexte européen difficile relatif à la délivrance du médicament par le vétérinaire prescripteur.
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