Ecotoxicité des vermifuges équins

Résumé

Cet article fait un état des lieux des connaissances sur les effets indésirables des médicaments vermifuges, plus précisément des endectocides, utilisés chez les chevaux. Bien avant la prise de conscience en médecine humaine, les vétérinaires ont compris l’enjeu sanitaire représenté par le rejet dans l’environnement de « résidus » de médicaments vétérinaires, puisque les animaux de production passent une grande partie de leur vie en extérieur et peuvent recevoir pendant la saison de pâturage des médicaments qu’ils y excrètent. L’écotoxicité des résidus de l’ivermectine dans les matières fécales de bovins a déjà été prouvée vis à vis de l’entomofaune. Cet évènement clef, associé à l’intérêt croissant pour la protection de l’environnement et la conservation de la biodiversité ont poussé les universitaires à s’interroger sur la sensibilité de la faune utile. Mais les données spécifiues à l’espèce équine se sont révélées très limitées, alors que la population équine a fait une véritable percée sur notre territoire et que les traitements vermifuges ne sont pas toujours pratiqués sous contrôle vétérinaire. De prochaines recherches devraient permettre de mieux coordonner les périodes de traitement avec la biologie de la faune utile. Un travail de communication avec les propriétaires de chevaux s’avèrerait certainement utile mais de longue haleine.