Etude de la possible circulation du virus de la fièvre hémorragique de Crimée Congo dans le cheptel corse (France)
Auteurs
Résumé
La fièvre hémorragique de Crimée Congo (CCHF, Crimean Congo Hemorrhagic Fever) est la maladie virale transmise par les tiques la plus répandue dans le monde chez l’Homme. De nombreux animaux sont des réservoirs asymptomatiques du virus. La forte présence en Corse de l’un de ses principaux vecteurs, la tique Hyalomma marginatum, questionne sur une éventuelle activité virale sur l’île. Des recherches par PCR dans plus de 1 000 tiques collectées sur des animaux élevés en Corse et sur la faune sauvage n’ont pas permis de détecter l’ARN du virus. A l’inverse, une large enquête sérologique menée sur près de 4 000 ruminants domestiques (bovins, ovins et caprins) à partir du sang prélevé lors de la campagne de prophylaxie 2015-2016 a montré que 9,1% des animaux étaient porteurs d’anticorps suggérant ainsi une circulation du virus en Corse. L’isolation du virus et la caractérisation du génome viral restent cependant indispensables pour confirmer ces résultats.
Abstract
Many animals are asymptomatic reservoirs of the virus. The high presence in Corsica of one of its main vectors, the tick Hyalomma marginatum, raises questions about possible viral activity on the island. PCR tests on more than 1 000 ticks collected from animals raised on Corsica and from wildlife did not detect CCHF viral RNA. On the other hand, a large serological survey carried out on nearly 4 000 domestic ruminants (cattle, sheep and goats) from blood collected during the 2015-2016 prophylaxis campaign showed that 9.1% of the animals were seropositive suggesting that the virus circulates on Corsica. Isolation of the virus and characterisation of the viral genome are still necessary to confirm these results.
D'autres articles
N°39 Avril - Mai 2007 Page 31
Bovins · Aucun thème