Evolution de la masse des cadavres d’abeilles domestiques au cours du temps après leur mort

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Résumé
Macroscopiquement, une abeille morte depuis plusieurs jours ne se distingue pas d’une abeille morte depuis plusieurs semaines. Pourtant, dans le cadre d’une investigation diagnostique pour mortalités d’abeilles, le vétérinaire pourrait trouver un intérêt à disposer d’une information objective sur la date de la mort. Partant du constat qu’une abeille morte se déshydratait au fil du temps, nous avons émis l’hypothèse que la masse de son cadavre pourrait répondre à cette question. L’étude pilote, conduite par neuf vétérinaires praticiens et dont les résultats ont été modélisés par l’Unité Epidémiologie et Appui de la Surveillance de l’Anses à Lyon, a ainsi démontré que cette donnée pouvait effectivement être un indicateur utile : bien que la masse d’un cadavre d’abeille n’évolue pas de façon linéaire dans le temps, sa mesure peut apporter une information en lien avec la date de la mort. Cette première approche devra être consolidée pour limiter différents biais apparus lors de l’enquête statistique et pour identifier d’autres déterminants de l’évolution de la masse des cadavres. Sans surestimer ce nouvel indicateur, il pourrait toutefois dès aujourd’hui être intégré à la démarche vétérinaire à titre indicatif, à défaut de disposer d’autres éléments tangibles. En complément de tous les éléments collectés lors d’une enquête diagnostique, il pourrait notamment permettre d’alimenter la réflexion sur le recours et l’interprétation d’éventuels examens complémentaires.
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