Fièvre Q : la contribution des bovins en tant que réservoir des infections humaines ne doit pas être négligée
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Auteurs
Résumé
La fièvre Q, causée par Coxiella burnetii, est une zoonose dont les principaux réservoirs sont les ruminants domestiques (bovins, ovins, caprins). Pour autant, la contribution spécifique des bovins au risque de transmission à l’homme reste incertaine. En effet, les études de séroprévalence et de facteurs de risque chez l’homme ont pour la plupart été réalisées dans des zones comprenant à la fois des bovins et des petits ruminants, ces derniers étant systématiquement impliqués dans les épidémies de fièvre Q. Dans deux départements de l’ouest de la France, caractérisés par une fréquence élevée d’infection chez les bovins et une très faible densité de petits ruminants, la prévalence et les facteurs de risque de séropositivité ont été explorés chez des éleveurs de bovins laitiers, des vétérinaires, et dans la population générale adulte. Dans ces trois groupes, la prévalence de porteurs d’anticorps était respectivement de 56, 89 et 13%, attestant de la circulation de C. burnetii y compris en l’absence de petits ruminants, et confirmant ainsi la contribution spécifique des bovins au risque d’infection humaine. Ce risque était d’abord professionnel, lié à une activité au contact avec des bovins pour la population générale et à la détention d’un troupeau infecté pour les éleveurs, à l’exclusion de tout autre facteur. Il est donc nécessaire de sensibiliser les médecins aux symptômes de la fièvre Q et à l’importance des mesures générales de biosécurité, en particulier pour les groupes à risque.
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