Focus sur l’asthme : – Principaux facteurs de risque et différentes formes d’asthme – Prise en charge d’un cheval asthmatique et gestion de l’environnement – Traitement : avantages et inconvénients de la thérapie par inhalation et de la thérapie systémique
Auteurs
Résumé
L’asthme équin est un terme adopté récement, qui englobe la maladie obstructive des voies respiratoires profondes (MOVRP - en anglais recurrent airway obstruction ou RAO), et la maladie inflammatoire des voies respiratoires profondes (MIVRP, en anglais inflammatory airway disease ou IAD). Cette maladie respiratoire fréquente se caractérise par une inflammation des voies respiratoires profondes, une hyperréactivité bronchique et un bronchospasme. La maladie obstructive des voies respiratoires profondes correspond à l’asthme équin sévère (AES) et la maladie inflammatoire des voies respiratoires profondes correspond à l’asthme équin légermodéré (AEM). L’asthme concerne les jeunes chevaux et les adultes d’âge moyen à avancé, exceptionnellement les poulains. L’étiologie est multifactorielle pour l’AES (base génétique, hypersensibilité retardée) et la maladie est inductible par l’exposition à des « allergènes » comme par exemple des micromoisissures de fourrage. L’étiologie n’est pas clairement définie pour l’AEM ; aucun facteur de risque génétique spécifique n’a été mis en évidence, mais une susceptibilité génétique à certaines infections bactériennes des voies respiratoires inférieures pourrait potentiellement être impliquée. Typiquement, l’AES se traduit cliniquement par des crises récurrentes de tachypnée, toux, jetage nasal purulent, et difficultés respiratoires plus ou moins sévères, sans hyperthermie. Il s’agit d’une maladie irréversible, mais avec des phases de rémission longues lorsque la gestion environnementale est appropriée. Les signes cliniques de laforme légère sont subcliniques (toux en début de travail, tachypnée, intolérance à l’effort), mais sans épisode de difficultés respiratoires. De plus, cette forme est réversible. Il est aujourd’hui reconnu que l’AES et l’AEM constituent un spectre de la même maladie. Certains chevaux à AEM développent par la suite une forme d’AES.
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JNGTV 2016 Page 539
Equins · Thérapeutique