Gestion intégrée du parasitisme en élevage bovin. Portes d’entrée
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Résumé
Dans de nombreux élevages, les traitements antiparasitaires sont systématiques, parfois mal ciblés ou excessifs, conduisant à l’hypertraitement de certaines parasitoses et à l’occultation d’autres. Cela est dû à une mauvaise appréciation des dangers et des risques parasitaires. Cet écueil devrait être naturellement résolu par la mise en place annuelle des bilans sanitaires d’élevage et des protocoles de soins en découlant. La délivrance des antiparasitaires au cabinet vient conforter, voire adapter, la prescription effectuée à ce moment. Une approche raisonnée de la gestion du parasitisme en élevage doit, a minima, éviter le mésusage des antiparasitaires ; fréquemment, elle réduit les coûts tant financiers qu’en termes d’intrants. Une optimisation de l‘investissement que représente la lutte contre le parasitisme doit être recherché. Malgré cette approche initiale et systématique à tout élevage, la seconde porte d’entrée naturelle est constituée de l’avènement de cas cliniques parasitaires ou la découverte des signes cliniques à l’occasion d’une investigation autre. Ce doit être un constat d’échec des mesures de gestion mises en oeuvre et une remise en cause sérieuse de celles-ci. D’autres portes d’entrée sont possibles mais cette fois-ci à l’occasion de visites non dédiées. L’absence d’optimisation zootechnique est une des conséquences récurrentes d’infestations parasitaires non maîtrisées. Mais celle-ci est diversement considérée selon les différentes productions de l’élevage et la sensibilité de l‘éleveur. Il faudra donc en relativiser l’impact. Les conflits immunitaires Th1-Th2 sont de nature à accroître la prévalence et la gravité des maladies intercurrentes lors d’infestations parasitaires insuffisamment contrôlées. La santé globale du troupeau s’en trouve fragilisée et l’efficacité du système immunitaire diminuée pouvant induire une moindre efficacité des programmes de vaccinations et des examens de dépistage (tuberculination en particulier). A terme, par une amélioration de la santé globale des troupeaux, une meilleure gestion du parasitisme s’inscrit parfaitement dans le programme Ecoantibio 2017 dont le but est la diminution de la consommation des antibiotiques en élevages. L’ambition est de gérer le parasitisme de chaque élevage dans le long terme et si possible de façon intégrée en validant la démarche mise en place par des examens de laboratoire réguliers. Le statut de chaque élevage vis-à-vis des parasites devrait être connu. De même, la surveillance des parasitoses émergentes (ex : besnoïtiose) doit faire partie des bilans sanitaires annuels d’exploitation et des hypothèses diagnostiques lors d’examens cliniques.
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