Influenza aviaire et oiseaux sauvages dans l’Ain en 2006 : impact sur l’élevage et enseignements à tirer
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Résumé
Le virus H5 N1 HP a été détecté pour la première fois, en France, sur 3 cadavres de Fuligules milouins collectés le 13 février 2006 à Joyeux dans la Dombes. Quarante-deux lots d’oiseaux, dont 41 provenant de l’Ain (39 de la Dombes) et un des Bouches du Rhône, correspondant à 65 oiseaux morts , se sont avérés positifs. Il est à présent admis que le virus a été introduit en Dombes en février 2006 par des oiseaux sauvages (probablement des canards plongeurs fuligules milouins) poussés vers l’ouest en janvier-février par la vague de froid, depuis les pays déjà infectés au bord de la Mer Noire. La limitation de cette épizootie en terme de mortalité, extension géographique et durée (pas de résurgence en 2007) nous amène à penser qu’il s’agissait d’une souche relativement peu pathogène et contagieuse chez les oiseaux sauvages. Un seul élevage de dindes en claustration, situé dans la commun de Versailleux proche de Joyeux, a été contaminé (confirmation le 24 février).Les principaux enseignements qui peuvent être tirés de cette expérience unique concernant l’élevage sont : le rôle du strict respect des mesures de biosécurité dans la protection des élevages en claustration contre l’introduction du virus et le risque représenté par les productions traditionnelles non confinables ou confinables sans mesures de biosécurité valables. En effet, sans pouvoir l’affirmer, il est probable que si les élevages de Bresse avaient été situés dans la zone contaminée de la Dombes, des foyers auraient pu être à déplorer et ce malgré tous les efforts consentis par les éleveurs Bressans.