Intérêt du laboratoire dans l’exploration des déséquilibres métaboliques chez la vache laitière

Résumé

Les critères de la biologie clinique classique ne sont pas appropriés pour explorer les maladies métaboliques des vaches laitières, puisqu’il s’agit non de dépister des lésions organiques, mais d’apprécier la sévérité de perturbations minérales ou énergétiques pour intervenir rationnellement, soit sur un individu, soit sur l’ensemble d’un troupeau. La fièvre vitulaire ne doit pas être réduite à une simple hypocalcémie : il peut être utile de réaliser un bilan minéral élargi comprenant, en plus du calcium, les protéines totales, les phosphates, le potassium et le magnésium. De plus, il est important de pouvoir mettre en évidence précisément aussi bien le risque de cétose, de stéatose que d’acidose en rapport avec l’alimentation, si l’on veut intervenir valablement lors de récidive de maladies individuelles. Pour les mêmes raisons, il faut être capable d’interpréter de façon critique les tests proposés pour évaluer le stress oxydatif.

Abstract

Classical clinical biology criteria are not appropriate when studying metabolic diseases in dairy cows, since it is not the detection of organic lesions which is important but rather the evaluation of the severity of imbalances in mineral or energy metabolism. This allows a rational approach to be used to solve a problem either on an individual- or herd-basis. Milk fever should not be treated as a simple case of hypocalcaemia. It may be necessary to perform a larger profile including, in addition to calcium; protein, phosphate, potassium and magnesium. In addition, it is important to be able to identify the risk of ketosis and steatosis as well as acidosis caused by a dietary error, if we wish to act in cases where an animal has a relapse. For the same reasons, it is necessary to be able to critically interpret the usefulness of the tests on offer to evaluate oxidative stress.