Intérêts zootechniques de la castration de la vache
Auteurs
Résumé
La castration des femelles bovines, essentiellement réalisée par ovariectomie, est largement pratiquée en Australie et en Amérique du Sud mais beaucoup moins en France. Une des raisons principales est que sur ces deux continents, les bovins sont élevés en grands effectifs, en conditions extensives, sans possibilité de séparer les mâles des femelles. La principale motivation pour la castration des vaches est donc la stérilisation proprement dite, i.e. éviter les gestations et les risques associés (Weddle-Schott et Meyer, 2008). Dans les conditions d’élevage françaises, cette indication est plus rare : on la rencontre essentiellement dans le cas des vaches nourrices, vaches Prim’Holstein fournissant un surplus de lait aux veaux de race allaitante, mais castrées afin de pouvoir être placées dans le même lot que les mères allaitantes, et donc le taureau - sans risque de gestation et de trauma liés aux chevauchements lors de l’oestrus. D’autre part, aux Etats-Unis, les implants stéroïdiens sont encore autorisés et la croissance des génisses implantées est supérieure lorsque celles-ci sont préalablement ovariectomisées (Garber et al, 1990 ; ZoBell et al, 1993). Dans notre pays où il n’est plus question d’implants à base de stéroïdes, les praticiens/ éleveurs souhaiteraient aussi tirer profit des conséquences de l’ovariectomie sur les productions, viande ou lait, pour peu qu’elles soient démontrées dans nos conditions d’élevage. A partir d’une enquête, cet article se propose de décrire les motivations des vétérinaires français pour pratiquer ou non les ovariectomies, puis dresser sur la base de la littérature le bilan des intérêts de l’ovariectomie sur la production laitière et la production de viande, tout en prenant en compte l’efficacité de l’intervention (taux de rémanence ovarienne, taux de morbidité/mortalité).
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