La biosécurité : une affaire de raisons
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Résumé
La biosécurité est une discipline mais aussi une philosophie. La biosécurité est aujourd’hui devenue l’affaire de tous les producteurs. Le concept de biosécurité est aussi un concept à géométrie variable mais aussi un concept en évolution ne serait-ce que les maladies et les connaissances évoluent. Tous les éleveurs « font » de la biosécurité mais aussi « pensent » appliquer consciencieusement des règles de biosécurité. Il y a cependant un fossé entre « perception » et « mise en œuvre pérenne ». La biosécurité ne peut pas se contenter d’être généraliste (comme par exemple « l’hygiène » au sens large) mais doit être complétée par une spécificité (comme la prévention contre tel ou tel agent pathogène, exemple du virus du BVD en médecine bovine). En médecine porcine, le virus du SDRP est probablement le virus qui a suscité le plus de recherches en matière de biosécurité et il faut en comprendre les raisons. A partir d’un document-synthèse de l’IFIP sur la biosécurité, il est tout d’abord possible d’expliciter les priorités sur des bases scientifiques. Ensuite, il est possible de montrer que la biosécurité doit être envisagée de manière différente selon l’éleveur, l’élevage (sa finalité, sa structure, …), sa localisation, etc. Les connaissances progressent qui nous obligent à modifier nos actions, ce qui n’est pas facile car la transposition des informations scientifiques aux protocoles de biosécurité est souvent difficile. La biosécurité est aussi une culture et, à ce titre, n’échappe pas aux paradigmes, et il faut en être conscient. La biosécurité est coûteuse (en temps comme en argent) et souvent frustrante car on met du temps et de l’argent sur des mesures parfois (souvent ?) non nécessaires.
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