La fièvre hémorragique de Crimée-Congo
Auteurs
Résumé
La fièvre hémorragique de Crimée-Congo tire son nom de sa caractérisation clinique chez l’Homme en Crimée vers 1945, puis du premier isolement viral humain au Congo (1956) et chez la tique en Crimée (1967). Des perturbations écologiques favoriseraient la contamination de l’Homme par ce virus émergent. Celui-ci se transmet principalement par les tiques du genre Hyalomma, lors de repas sanguins à différents stades de maturation de la tique : les larves et les nymphes infectent de petits mammifères ou des oiseaux fouisseurs. La tique adulte préfère les vaches, les chèvres, les moutons, les sangliers. L’Homme s’infecte par la morsure ou l’écrasement d’une tique, ou au contact de fluides biologiques ou de tissus d’animaux infectés. Les espèces animales sauvages ou domestiques ne pas de signes cliniques particuliers mais le virus peut s’y multiplier en abondance, ce qui explique le risque d’infection humaine lors de l’abattage. Chez l’Homme, en revanche, l’infection par ce virus couvre un large spectre d’expressions cliniques, depuis une forme pauci-symptomatique jusqu’à une mortalité de 30 %. La prévention de cette maladie à déclaration obligatoire chez l’Homme en France est donc capitale.
Abstract
Crimean-Congo haemorrhagic fever derives its name from its clinical characterisation in man in the Crimea around 1945, and the first isolation of the human virus in the Congo (1956) and in the tick in Crimea (1967). Ecological disturbances favour the contamination of man by this emerging virus. The virus is mainly transmitted by tick from the Hyalomma genus, during blood meals at different stages in tick maturation: the larvae and nymphs infect small mammals and burrowing birds. The adult tick prefers cattle, goats, sheep and wild boar. Man becomes infected by being bitten or crushing the tick or by coming into contact with infected animal fluids or tissue. Domestic and wild animals do not show any clinical signs but the virus can multiply significantly. This explains why there is risk of human infection during slaughter. In man, infection by this virus covers a large clinical spectrum, from very few symptoms to 30% mortality. Prevention of this notifiable disease in humans in France is therefore crucial.
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