La résistance aux anthelminthiques chez les parasites digestifs des équidés : comment économiser les quelques « munitions » qui restent
Auteurs
Résumé
La résistance vis-à-vis des anthelminthiques est régulièrement rapportée pour les principaux nématodes, parasites digestifs des chevaux. La résistance des petits strongles vis-à-vis des benzimidazoles et, dans une moindre mesure, vis-à-vis du pyrantel en Europe, est particulièrement préoccupante. Les lactones macrocycliques (ivermectine et moxidectine) sont également concernées par une émergence de la résistance possible pour des populations de petits strongles, d’ascarides voire d’oxyures. Les données concernant la situation en France demeurent peu nombreuses mais une enquête a récemment montré que la résistance des petits strongles vis-à-vis du fenbendazole est fréquente. Pour limiter l’apparition et l’extension du phénomène de résistance, la vermifugation sélective apparaît comme une stratégie à la fois efficace et économique. Il faut également veiller à réduire la contamination des pâtures tout en y préservant les refuges de sensibilité.
Abstract
The current situation and ways to maintain the effectiveness of the few molecules that remain available. Resistance to anthelmintics is regularly reported for the main nematodes which infest horses. The resistance of small worms to benzimidazoles and, to a lesser extent, to pyrantel in Europe is of particular concern. The effectiveness of macrocyclic lactones (ivermectin and moxidectin) is also affected by the emergence of possible resistance in populations of small worms, roundworms and even pinworms. Data on the situation in France are scarce, but a survey has recently shown that small worms are frequent resistant to fenbendazole. To limit the appearance and development of resistance, selective deworming appears an effective and economic strategy. Care must also be taken to reduce the contamination of pastures while preserving the sensitivity refuges.
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