La surveillance de la brucellose et de la fièvre Q au travers de la surveillance des avortements
Auteurs
Résumé
Les taux de déclaration des avortements dans le cadre de la surveillance de la brucellose révèlent une sous-déclaration de la part des éleveurs, voire une quasi-absence de déclaration en élevage de petits ruminants. Sur la base des données disponibles, le taux individuel de déclaration des avortements en 2009 était de 0,61% chez les bovins de plus de 24 mois, et de 0,06% chez les Petits ruminants, ovins, caprins. C’est dans ce contexte, auquel s’est ajouté le besoin début 2010 de mettre en place une surveillance des élevages cliniquement atteints de fièvre Q dans des départements pilotes (suite notamment à l’épidémie humaine de fièvre Q aux Pays-Bas), qu’une réflexion a été initiée en vue de renforcer la surveillance des avortements, en lien avec les professionnels. La surveillance des avortements au regard de la brucellose et de la fièvre Q dans les trois espèces de ruminants revêt des enjeux majeurs, partagés au niveau international. Par ailleurs, deux enquêtes réalisées au niveau national en 2010 sur le diagnostic différentiel des avortements vis-à-vis de la fièvre Q et d’autres pathologies abortives existant en élevage (enquête « GDS / GTV » et enquête Adilva / LNR-fièvre Q Sophia–Antipolis) révèlent des pratiques disparates en fonction des départements, en matière de prélèvements réalisés, analyses de laboratoire et interprétation des résultats. La surveillance des avortements au regard de la fièvre Q implique l’élaboration au niveau national d’un protocole harmonisé, articulé avec le protocole de surveillance de la brucellose, puis son appropriation localement par l’ensemble des acteurs. En tant que collecteur de données cliniques et épidémiologiques, le vétérinaire figure comme un acteur central de ce dispositif.
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