L’acidose subclinique chez les ruminants. Conséquences comportementales et indicateurs physiologiques périphériques.
Auteurs
Résumé
L’acidose subclinique est la maladie métabolique la plus importante rencontrée en élevage intensif de part sa prévalence et ses conséquences économiques. Sa physiopathologie complexe et son caractère insidieux ne permettent pas d’identifier des signes cliniques pathognomoniques. Toutefois des symptômes évocateurs doivent alerter les professionnels de l’élevage : une ingestion capricieuse et cyclique, une baisse de la production, des notes d’état faibles, des fourbures en nombre anormal, des diarrhées épisodiques, des bouses mal digérées, plus de 10% des vaches avec un rapport TB/TP inférieur à 1. D’autres examens para-cliniques peuvent accompagner cette démarche diagnostique. Une ponction du jus de rumen réalisée par ruminocentèse (généralement 4h après la distribution) permet une mesure ponctuelle du pH ainsi que la recherche de lipopolysaccharides. En prélevant 12 vaches dans un élevage (nombre fixe), si le pH est inférieur à 5,5 sur 4 vaches, on peut considérer que le troupeau est en acidose subclinique (49). Une prise d’urine permet d’avoir une idée de l’état acido-basique d’un animal à travers le pH, l’excrétion nette d’acide et le phosphore inorganique. Les marqueurs d’inflammation dans le sang (haptoglobine + protéine amyloïde A sérique) et le profil des acide gras du lait (rapport trans-10 C18 :1 / trans-11 C18 :1 notamment) pourraient également être envisagés dans certaines démarches de diagnostic de troupeau.
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