l’âne n’est pas un petit cheval
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Résumé
L’âne présente des différences par rapport au cheval que le clinicien et le thérapeute doit prendre en compte lors de la prise en charge médicale ou chirurgicale d’un âne. Ses manifestations cliniques sont souvent discrètes et le recours à des examens complémentaires s’avère parfois indispensable. Des particularités propres à cette espèce sont alors évoquées comme la technique de prise de sang (gouttière jugulaire peu marquée), des particularités de la fonction respiratoire (paramètre proches de ceux des bovins), des fonctions cardio-vasculaires (fréquence cardiaque plus élevée que celle du cheval ; plus de deux cinquièmes des ânes présentent une arythmie respiratoire sinusale). L’endoscopie des voies respiratoires de l’âne diffère par rapport au cheval de par sa technique, étroitesse des voies, réactivité et par la formule leucocytaire obtenue à partir d’un lavage trachéal chez l’âne. Des particularités digestives, pharmacocinétiques (certaines molécules ont une clairance plus élevée d’où des intervalles d’administration plus courts sont recommandés), ophtalmologiques, locomotrices, métaboliques (importance de l’hyperlipémie chez cette espèce), sa longue longévité et ses particularités de reproduction font que l’âne est différent du cheval et, de ce fait, l’âne ne peut nullement être considéré comme un petit cheval.
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N°62 décembre 2011 Page 113
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