Le Protocole d’Expertise Grande Douve en élevage : un concept pratique devenu réalité de terrain.
Auteurs
Résumé
Le « Protocole d’Expertise Grande Douve » (PEGD) propose aux vétérinaires une méthodologie simple, efficace et fiable pour évaluer le niveau de risque de fasciolose au plus près des animaux, lot par lot, parcelle par parcelle. Cet abord épidémiologique, médical et biologique du troupeau repose sur une démarche logique : visite d’élevage permettant de localiser les gîtes à limnées, confirmation des suspicions par sérologie et par coproscopie puis, après synthèse, proposition d’un bilan des options de lutte intégrée adaptées aux conditions de l’élevage. Simple dans la pratique, facile à mettre en oeuvre, le PEGD tarde à entrer dans les habitudes de chacun peut-être par manque de confiance des éleveurs qui craignent de voir la douve se propager si l’on ne traite pas tout le cheptel. On peut aussi penser à une certaine frilosité des vétérinaires qui hésitent à « plonger » dans la boue pour identifier les gîtes à limnées. De plus, la vente de services demande une méthodologie que n’ont pas forcément intégré la majorité des praticiens. La réussite de cette démarche repose sur la confiance de chacun des acteurs dans l’action de l’autre : l’éleveur doit oser accepter la limitation de la couverture anthelminthique « tous temps, tous azimuts », le vétérinaire doit oser proposer autre chose que le traitement antiparasitaire. Fasciola hepatica n’est pas une malédiction et peut être contrôlée si la lutte est organisée et planifiée selon des principes épidémiologiques bien compris et bien appréhendés sur le terrain. Elle doit répondre également à un besoin des éleveurs.
D'autres articles
N°41 Octobre 2007 Page 23
Bovins · Aucun thème