Le risque sanitaire lié au sanglier sauvage
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Résumé
L’accroissement des effectifs de sangliers sauvages a augmenté le risque que des infections d’importance économique et zoonosique majeure persistent dans leurs populations ou soient transmises aux animaux domestiques et à l’homme. L’épidémiosurveillance de ces infections est fondée sur le fonctionnement continu du réseau de surveillance des causes de mortalité du gibier (SAGIR) et sur un programme national de surveillance sérologique d’animaux tués à la chasse, complété par des enquêtes départementales répondant à des problématiques locales. Alors que la peste porcine classique reste cantonnée au Nord-Est de la France, les populations de sangliers françaises sont très largement infectées par Brucella suis biovar 2. Une cinquantaine d’élevages de porcs en plein air ont ainsi été contaminés depuis 1993. En revanche, un seul élevage plein air a été contaminé par le virus de la maladie d’Aujeszky qui circule à bas bruit chez les sangliers de certains départements et infecte parfois des chiens de chasse. Le sanglier a été aussi responsable chez l’homme de cas de trichinellose et de deux cas, en 2004 et 2005, de brucellose chez des chasseurs. Il a également été trouvé porteur de Mycobacterium bovis, mais son rôle dans l’épidémiologie de la tuberculose bovine est encore mal connu. Des mesures de gestion sanitaire sont actuellement prises en France pour éviter le développement de ces maladies chez le sanglier et leur transmission aux animaux domestiques et à l’Homme.
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