L’effet mâle, une méthode alternative pour la synchronisation en vue de l’insémination des petits ruminants
Auteurs
Résumé
La saisonnalité de la reproduction et le progrès génétique sont des enjeux majeurs pour les filières de petits ruminants. Le traitement hormonal d’induction et de synchronisation de l’œstrus et de l’ovulation est aujourd’hui la pratique la plus efficace pour désaisonner la reproduction et grouper les chaleurs. De plus, l’utilisation de ces traitements hormonaux est le plus souvent associée à l’Insémination Animale (IA), un outil incontournable pour les schémas de sélection. Pour répondre à des objectifs de durabilité des pratiques d’élevage, le recours à « l’effet mâle » pour l’IA hors saison sexuelle est une solution. Cet article expose les dernières avancées sur les protocoles d’IA après effet mâle chez les ovins et les caprins sans utilisation d’hormone. Puisque le degré de synchronisation des ovulations et des chaleurs induites par effet mâle est moindre comparé à la synchronisation hormonale, ces nouveaux protocoles font appel à la détection des chaleurs pour déterminer à quel moment et quelles femelles inséminer. L’appropriation par les éleveurs de cette « autre façon » de pratiquer l’IA s’accompagnera de changements dans leur organisation du travail, qui pourront être facilités grâce à l’utilisation de nouveaux dispositifs permettant la détection automatisée des chaleurs.
Abstract
Seasonality of reproduction and genetic progress are major issues in the sheep and goat industry. Hormonal induction and synchronization of oestrous is currently the most effective method to manage reproduction out of the natural breeding season and to group oestrous. Hormonal treatments are predominantly used to prepare females for artificial insemination (AI), which is a key tool for selection. In order to meet the need for more sustainability in sheep and goat breeding practices, the use of the “male effect” out-of-season is a possible solution. This paper outlines the latest developments in hormone-free AI protocols based on the male effect in sheep and goat. Since ovulations and oestrous are less synchronous following the male effect compared to hormonal induction, the new protocols require effective oestrus detection to identify females and at what time they can be inseminated. Adoption of this “alternative way” to perform AI will mean that farmers need to modify how their work is organised and this should be made easier by the use of new devices allowing automatic oestrus detection.
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JNGTV 2016 Page 309
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