Les diarrhees aigues chez le cheval
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Résumé
Le système digestif est le point faible de l’espèce équine. Hormis les coliques, la diarrhée aiguë est l’une des urgences les plus graves. Chez le cheval, la diarrhée aigue est associée à une inflammation de la muqueuse intestinale, ou entérocolite. Suite à une augmentation des sécrétions dans les cryptes et/ou une diminution de l’absorption par les villosités intestinales, la quantité d’eau dans les crottins augmente et entraîne ainsi la diarrhée. Le cheval est particulièrement sensible à ces phénomènes étant donné l’ampleur des échanges hydro-électrolytiques qui se produisent au niveau de son gros intestin. Les diarrhées sont donc profuses et d’évolution rapide, avec pour conséquences déshydratation, pertes protéiques et électrolytiques, et acidose métabolique. Une autre particularité du cheval est la grande quantité de bactéries de type gram négatif, porteuses sur leur paroi de lipopolysaccharides (LPS, également appelés endotoxines) hébergées dans son caecum et son colon. Les déséquilibres de flore ainsi que l’augmentation de la perméabilité de la muqueuse intestinale observés lors d’entérocolites sont donc à l’origine d’une endotoxémie à laquelle le cheval est particulièrement sensible et qui est à l’origine de nombreuses et sérieuses complications. D’autres bactéries peuvent également produire des entérotoxines rapidement absorbées par une paroi intestinale inflammée. Pour toutes ces raisons, la diarrhée aiguë chez le cheval, quelle que soit son étiologie, est un syndrome sévère et souvent mortel, et constitue donc une urgence en médecine vétérinaire, tant sur le plan diagnostique que thérapeutique.
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N°67 Décembre 2012 Page 16
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