L’infertilité chez la jument.

Résumé

La plupart des juments fertiles sont gestantes après deux cycles et la fertilité naturelle de la jument baisse progressivement à partir de 13 à 14 ans. L’infertilité vraie est rare et en général le fait d’anomalies congénitales rares ou de lésions utérines chroniques et sévères. La subfertilité de la jument est plus fréquente et peut être due à de multiples entités pathologiques du tractus génital interne ou externe pouvant co-exister. Le praticien devra adoptera une attitude diagnostique systématique permettant de dépister l’ensemble des lésions potentielles ; ceci est en général réalisé en moins de 30 minutes. Dans la grande majorité des cas, ce sont les lésions de l’endomètre qui expliquent la subfertilité et parmi ces lésions l’endométrite est la plus fréquemment rencontrée. Des défauts anatomiques vulvaires, vaginaux ou cervicaux peuvent représenter des facteurs favorisants et devront être évalués. La prise en compte de commémoratifs précis est un point de départ essentiel qui permet de repérer quelques causes classiques de subfertilité puis d’évaluer le fonctionnement ovarien. La première étape du diagnostic consiste à effectuer des examens de base (palpation et échographie transrectale, bactériologie et cytologie utérines, palpation du col) afin de diagnostiquer des lésions macroscopiques ovariennes ou utérines (tumeurs, kystes, endométrite). La seconde étape consiste à réaliser une biopsie utérine afin de rechercher les lésions histologiques fréquentes de l’endomètre. Certaines de ces lésions sont réversibles (endométrite), d’autres peuvent être améliorées (dilatation glandulaire, lacunes lymphatiques), et d’autres sont irréversibles (fibrose, atrophie). Dans de rares cas, une troisième étape d’examens complémentaires est nécessaire pour trouver l’origine de l’infertilité et consiste en une endoscopie utérine, des prélèvements hormonaux, ou une délicate évaluation des oviductes. Le pronostic reproducteur de la jument dépend principalement du nombre d’années de vacuité et de la diversité, étendue et sévérité des lésions utérines mises en évidence par l’analyse histologique de l’endomètre.