Maladie hémorragique épizootique : description clinique et avancées diagnostiques

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Résumé
Chez les bovins, le virus EHD provoque de la fièvre, une perte d’appétit et consécutivement de poids, une baisse de production laitière et de l’abattement. En phase aigüe de l’infection, on observe des signes cliniques d’infection virale tels que : une salivation excessive, du jetage et de l’épiphora ainsi qu’une congestion des muqueuses. On retrouve des lésions nécrotiques sur le mufle et dans la bouche avec des ulcères y compris sur la langue et les gencives. D’autres symptômes comme des boiteries et des lésions des trayons sont possibles. Lors d’infection pendant la gestation, on peut observer des avortements ou de la mortinatalité. L’intensité et la durée des symptômes peuvent varier considérablement d’un animal à l’autre, les bovins âgés étant plus susceptibles de présenter des signes. Dans la majorité des cas l’infection reste subclinique et n’est remarquée qu’en cas de baisse de la production laitière. Il existe en revanche des cas chroniques d’animaux qui ne récupèrent pas après une infection aiguë, caractérisés par une perte d’état sévère et de possibles boiteries, ce qui a un impact économique important. En cas de suspicion clinique, il est préférable d’effectuer un test qPCR sur le sang. La recherche conjointe des virus EHD et BT (Blue Tongue) est fortement recommandée car ces deux maladies circulent actuellement dans une grande partie de la France et présentent des caractéristiques épidémio-cliniques très proches. La BVD, le coryza gangréneux et la fièvre aphteuse peuvent également être pris en compte dans le diagnostic différentiel. Des tests sérologiques peuvent être réalisés pour rechercher les anticorps à partir de 10 jours après l’infection.
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