Mise au point sur le traitement de la cryptosporidiose chez les ruminants : intérêt du Chitosan
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Résumé
La cryptosporidiose est une parasitose majeure universelle touchant de nombreuses espèces animales et l’homme. Elle est notamment associée aux diarrhées néonatales chez les jeunes ruminants (caprins, ovins et bovins) particulièrement entre 4 jours et 3 semaines d’âge engendrant des pertes économiques importantes dans les élevages concernés. Le principal protozoaire incriminé est Cryptosporidium parvum. Son rôle pathogène a été démontré par des infections expérimentales en station, sur les espèces hôtes naturelles. Depuis 30 ans, de nombreux efforts pour développer des vaccins et des traitements efficaces contre la cryptosporidiose ont été réalisés, avec des résultats limités. Les principales difficultés rencontrées reposent sur la position particulière du parasite dans la cellule-hôte qui le protège de l’action de nombreux composés chimiques. Cependant, de multiples molécules à visée thérapeutique et/ou préventive ont été évaluées en laboratoire ou sur le terrain. Un seul médicament préventif est officiellement enregistré en France, à base de lactate de halofuginone (HALOCUR®). Mais depuis son lancement, son innocuité et son efficacité sur le terrain sont contestées par de nombreux praticiens. Nous nous proposons dans cet article de faire d'une part le point sur les composés curatifs et /ou préventifs aujourd'hui disponibles pour lutter contre la cryptosporidiose des ruminants et d'autre part de présenter une nouvelle approche thérapeutique basée sur l'utilisation des polysaccharides naturels (le chitosan).
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