Mycoplasmoses des caprins et des ovins : état des connaissances sur le diagnostic et le traitement.
Auteurs
Résumé
Les mycoplasmes sont des bactéries dépourvues de paroi et dépendantes trophiquement, mais parviennent à échapper partiellement aux défenses immunitaires et aux antibiotiques grâce, entre autre, à des antigènes de surface hypervariables et des biofilms. Ils sont à l’origine d’un portage et d’infections fréquentes marquées par leur caractère protéiforme, chronique et contagieux. Le diagnostic repose surtout sur la culture (même en l’absence de clinique : lait de tank). La gratuité de l’identification d’espèce explique son développement actuel, en plus de l’absence de sérodiagnostic (hors mis pour M. agalactiae). Les principales espèces pathogènes ainsi identifiées sont Mycoplasma mycoides LC, M. capricolum et M. putrefaciens chez les caprins, ainsi que M. agalactiae chez les ovins. Les recherches de mycoplasmes sur symptômes oculaires ou génitaux seuls, et sur syndromes anémiques, seraient à développer. L’efficacité du traitement est limitée par la diffusion difficile des antibiotiques jusqu’aux mycoplasmes du fait de leurs localisations très diverses, de leur position intracellulaire facultative et de la formation de biofilms. Les résultats de CMI et d’essais contrôlés manquent pour choisir des traitements validés. Il est recommandé de traiter précocement et durablement (au moins une semaine) par voie générale tous les animaux du troupeau. Le rapport coûtbénéfice est peu favorable, l’obtention d’une guérison bactériologique restant rare.