Optimiser le diagnostic infectieux lors d’avortements
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Résumé
En dehors des cas cliniques aigus, la prévalence des avortements est mal connue étant donné parfois l’absence d’enregistrement et l’absence de consensus sur une définition. Les avortons constituent a priori un prélèvement à faible valeur ajoutée pour le diagnostic des problèmes de la reproduction. En effet de nombreux avortements ne sont pas liés à une infection foetale, dans d’autres cas la mortalité in-utero et l’autolyse entravent certaines analyses, et enfin certains agents pathogènes (par exemple le SDRP) sont retrouvés de façon inconstante dans les avortons. Un résultat négatif sur un avorton aurait une valeur intéressante s’il excluait avec certitude les pathogènes recherchés, or ce n’est pas le cas lorsque sont incriminées : infection à SDRP, grippe, septicémie ou leptospirose. Choisir le prélèvement approprié, qui inclut généralement d’autres prélèvements que l’avorton, est souvent l’élément discriminant pour établir un diagnostic définitif. L’approche diagnostique expose les prélèvements à réaliser en fonction de critères décisionnels spécifiques au cas clinique. Après avoir défini le terme d’avortement, ses mécanismes et son importance économique, nous préciserons les prélèvements les plus signifiants en terme de pertinence de résultats laboratoire.