Post partum réussi = gestations suivantes.

Résumé

Le pic de lactation de la primipare est réduit, sa persistance laitière est très forte, ainsi l'allure de sa courbe de lactation est plane. Après le vêlage, l'accroissement de ses besoins pour la production laitière est donc plus limité que pour ses congénères plus âgées. Son bilan énergétique, donc l'évolution de son état corporel, est très dépendant de son ingestion, qui est le facteur le plus limitant à cette période de grand bouleversement. Manque de gabarit, absence de confort, adaptation défectueuse, absence de transition alimentaire péri partum, suites infectieuses de l'accouchement, subacidose sont autant de raisons qui feront baisser cette ingestion. La consommation volontaire reste un facteur limitant lors de la deuxième moitié de lactation, car la primipare doit à cette période assurer la couverture de ses besoins de lactation qui restent élevés, de ses besoins d'entretien, de ses besoins de croissance et de ses besoins de restauration des réserves corporelles. La reprise précoce d'activité ovarienne et le retour à une cyclicité régulière sont deux conditions indispensables à une bonne réussite à l'insémination. Naturellement, la reprise d'activité ovarienne est plus tardive chez la primipare que chez les vaches adultes. Mais un état corporel insuffisant au vêlage, un fort déficit énergétique lors des premières semaines de lactation retardent encore plus la première ovulation. En perturbant la production de prostaglandines lutéolytiques, les infections utérines, souvent associées aux interventions au vêlage (plus fréquentes chez la primipare), s'accompagnent de phases lutéales allongées. Si la mise à l'insémination n'est pas trop précoce, la fertilité des primipares est en général supérieure à celle des vaches adultes.