Prélèvements respiratoires chez le cheval : quoi, quand, pourquoi, comment ?
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Résumé
Les maladies respiratoires sont fréquentes chez le cheval, quels que soient son âge et son activité (loisir, sport, course…). Le clinicien est donc très régulièrement confronté à l’examen clinique approfondi de l’appareil respiratoire supérieur mais de plus en plus souvent, compte tenu de la relative « vulgarisation » des actes d’endoscopie, à celui des voies respiratoires moyennes et profondes. Les voies respiratoires supérieures sont le lieu d’élection de réplication primaire des principaux virus de type « grippaux » comme ceux de la rhinopneumonie, des autres herpèsviroses, de la grippe, des rhinovirus ou plus occasionnellement celui de l’artérite virale. Dans ces cas cliniques assez caractéristiques et ce quelque soit l’âge de l’équidé, l’écouvillonnage du naso-pharynx avec un écouvillon long et un envoi rapide au laboratoire spécialisé est un standard indiscutable. La flore commensale du nez chez le cheval est tellement variée et liée à l’environnement que l’analyse bactériologique de ces prélèvements sera souvent restreinte aux seules recherches complémentaires de gourme ou de rhodococcose. L’examen clinique et la sérologie seront dans ce cas des aides précieuses afin d’engager un traitement. L’avènement assez récent des examens endoscopiques a permis de mieux investiguer les voies respiratoires moyennes et profondes à l’aide, respectivement, des lavages trachéaux (LT) et broncho-alvéolaires (LBA). Si la cytologie demeure le « standard en or » et le préalable indispensable à toute utilisation de ces prélèvements, les examens bactériologiques et virologiques des liquides d’exploration respiratoires deviennent peu à peu une approche complémentaire intéressante des affections respiratoires sub-cliniques. Le choix du mode prélèvement pour le clinicien dépendra alors principalement de l’âge du cheval et de la gravité ou l’ancienneté des symptômes exprimés. La maladie inflammatoire des voies respiratoires (MIVR ou IAD UK ) est diagnostiquée à l’aide du LBA seul. Les syndromes d’inflammation de la trachée (SIT ou STI UK ) nécessite le recours au LT pour lesquels les recherches de virus peuvent présenter un intérêt mieux cerné désormais.