Réchauffement climatique et parasitisme
Auteurs
Résumé
A plus ou moins long terme, différents facteurs consécutifs au changement climatique global aboutiront à une évolution durable de l’épidémiologie des parasitoses. On peut prévoir une adaptation des souches de parasites, une modification de l’écologie des hôtes intermédiaires ou enfin un déplacement des hôtes ou des réservoirs en fonction des modifications profondes du climat. Cependant, aucune observation scientifique n’a encore précisément déterminé les conséquences de ces changements sur les parasites du bétail et il faut être prudent sur des supputations encore non fondées ou consécutives à des observations sur des modèles. En revanche, il faut être extrêmement attentif aux accidents climatiques qui se multiplient. Les étés de sécheresse, les hivers très doux, les courtes gelées très précoces, les printemps trop pluvieux ne doivent pas entraîner un relâchement des mesures de lutte contre le parasitisme. Ils imposent, au contraire, leur adaptation en étudiant un nouveau calendrier des interventions en relation avec un suivi permanent des nouvelles caractéristiques épidémiologiques. Le diagnostic expérimental doit, plus que jamais, être mis en œuvre pour dépister des parasitoses inhabituelles dans leurs cibles, dans leurs cinétiques et même dans leurs manifestations cliniques.
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