Rotation des pâtures et des parcelles : impact du pâturage cellulaire sur la dynamique des populations de nématodes parasites du tube digestif chez les ovins
Auteurs
Résumé
Le développement rapide des multirésistances des strongles gastro-intestinaux des petits ruminants sur le terrain nous amène à évaluer l’intérêt de méthodes complémentaires aux traitements anthelminthiques. Parmi ces méthodes nouvelles, l’utilisation du pâturage cellulaire en Australie s’est traduite par un meilleur contrôle de ces parasites et d’Haemonchus contortus en particulier. Aucune étude de ce type n’était disponible en Europe, aussi, une comparaison de l’intensité et de la nature des infestations parasitaires a été réalisée sur le site expérimental du Mourier (CIIRPO, Haute Vienne) sur un troupeau ovin de race vendéenne entre deux lots de brebis, l’un mené en pâturage cellulaire et l’autre en pâturage tournant. Les intensités d’excrétion d’oeufs de strongles digestifs ne différaient pas significativement entre les deux lots sur un suivi de deux ans. En revanche, les proportions relatives de l’espèce H. contortus était plus faibles en pâturage cellulaire qu’en pâturage tournant dans la seconde partie du suivi, soit des résultats conformes à ceux de l’étude australienne. Les raisons de cette différence d’helminthofaune entre les deux systèmes de pâturages sont discutées. Toutefois, ces résultats doivent être considérés avec prudence car ils ont été obtenus dans une seule exploitation. D’autres études sont nécessaires pour confirmer l’intérêt du pâturage cellulaire dans le contrôle du nématode Haemonchus contortusen production ovine.