Troubles de la reproduction chez les ruminants : rôle possible des moisissures et des mycotoxines.
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Résumé
Certaines espèces de moisissures sont susceptibles d’entraîner, après pénétration dans l’organisme par voie digestive, un avortement mycosique chez les ruminants. Il s’agit essentiellement de l’Aspergillus fumigatus et d’espèces appartenant à l’ordre des Mucorales (Mucor, Absidia, Mortierella). Ces micromycètes sont des organismes ubiquistes vivant à l’état saprophyte sur de très nombreux substrats végétaux. Ils peuvent devenir pathogènes opportunistes lorsqu’un certain nombre de facteurs favorisants sont présents ; ils entraînent des avortements sporadiques sans conséquences ultérieures sur les capacités de reproduction des animaux atteints. A côté de ce rôle direct des moisissures pathogènes, certains métabolites fongiques ou certaines molécules synthétisées par les légumineuses en réaction à une attaque fongique ont des propriétés oestrogéniques et peuvent entraîner des troubles de la reproduction chez les ruminants. Les molécules les plus étudiées et les plus toxiques sont la zéaralénone (contaminant des céréales) et le coumestrol (présent dans les légumineuses). Ces toxiques sont susceptibles d’entraîner des troubles chroniques de la reproduction chez les ruminants qui peuvent aller jusqu’à une infertilité définitive chez les moutons exposés pendant plusieurs mois aux phyto-oestrogènes. Un certain nombre de cas d’avortements et de mortalités embryonnaires ont aussi été rapportés. De manière générale, les ovins sont plus sensibles à ces contaminants que les bovins.
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