Un cas d’echec de traitement sélectif de la dictyocaulose avec de l’éprinomectine injectable dans un troupeau de vaches laitières
Auteurs
Résumé
Suite à un diagnostic de dictyocaulose confirmé par coproscopie de Mc Kenna sur une vache dans une exploitation laitière fin juillet 2018, un traitement sélectif à l’éprinomectine injectable des seuls animaux présentant des signes cliniques est entrepris entre le 20 juillet et le 24 août. Une aggravation de l’état général de certains animaux traités durant cette période est observée fin août- début septembre. Un manque d’efficacité de ce traitement sélectif à l’éprinomectine est révélé par la persistance de l’excrétion de larves 1 de dictyocaules entre 8 et 35 jours après traitement ainsi que par la mise en évidence de la persistance de l’infestation parasitaire par des lavages bronchoalvéolaires réalisés 16 jours après traitement. La pertinence de ce traitement sélectif est discutée, un traitement de l’ensemble des animaux les plus sensibles (primipares et vaches nouvellement introduites dans le troupeau) semblant préférable. En revanche, la persistance de l’infestation parasitaire après traitement n’a pu être éclaircie. Une diminution de la biodisponibilité de la molécule sur le site d’infestation est évoquée, en relation avec une forte pression parasitaire.
Abstract
Following the diagnosis of dictyocaulosis using the McKenna coproscopy method in a dairy cow at the end of July 2018, the selective treatment of cows showing clinical symptoms was conducted using injectable eprinomectin between the 20th July and 24th August. A worsening in the general condition of some of the treated animals was observed in the period following treatment. The selective action with eprinomectin was shown to be ineffective because L1 dictyococci larvae continued to be excreted between 8 and 35 days after treatment and bronchoalveolar washings performed 16 days after treatment indicated the presence of parasites. The relevance of this selective treatment is discussed. It appears to be preferable to treat all of the most vulnerable animals (primiparous cows and cows newly introduced into the herd) rather than to select a few infected animals. It was not possible to explain why the parasitic infestation persisted after treatment. A decrease in the bioavailability of the molecule at the site of infestation was suggested, due to a high parasite load.
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